association Terre de Mission Haïti

Et pour clôturer et vous faire partager ce voyage riche en émotions, voici le compte-rendu de notre mission, rédigé à six mains. Nous vous donnons d'ores et déjà rendez-vous le jeudi 25 avril à 18H30 au foyer Auffret du Centre Marcel Pagnol de Lançon-Provence pour vous parler de cette mission et de ce pays que nous connaissons, finalement, si peu. Sera également présentée la scolarité des enfants en Haïti.

Et voilà ! Le séjour se termine et il faut penser à refaire les valises; Aujourd'hui, nous avons assisté à une messe en créole. Quel enthousiasme, quelle ferveur ! Que l'on soit croyant ou pas, pratiquant ou pas, le prêtre suscite l'enthousiasme. Durant un moment, chacun oublie ses problèmes. Noirs et Blancs se mélangent dans un moment de paix et de fraternité avant de retourner affronter les difficultés de la vie quotidienne. Malheureusement, en raison des émeutes, nous n'avons pas pu rencontrer les étudiants. Les routes étaient totalement bloquées et ils n'ont pas pu nous rejoindre, ni nous aller les voir. Ce soir, dernière soirée. Nous allons manger au restaurant avec Michel le gardien de l'hôtel qui s'est mis en quatre cette semaine pour nous aider dans notre séjour et notre irremplaçable Papito. La semaine n'a pas toujours été très facile en raison des événements mais nous avons noué de profondes relations et je crois que le contexte de tensions qui règne actuellement a renforcé ces relations. Nous repartons pleines d'idées, de projets et riches en expérience. Le contexte particulier dans lequel nous avons évolué et la proximité des gens de terrain nous a aidé à mieux comprendre la situation du pays et nous permettra d'agir au mieux en tenant compte de tous ces paramètres. Pour ma part, le départ demain s'avère difficile car j'ai l'impression de laisser ici une part de moi-même. Mais, avec Monique, nous rentrons, regonflées à bloc, pour mener à bien les différents projets et chercher encore d'autres pistes pour améliorer le sort des enfants et des jeunes que nous avons croisés et qui sont à présent dans nos coeurs. A très bientôt.

Ce matin, grosse hésitation car de nombreuses routes sont bloquées mais nous décidons tout de même de tenter notre chance pour une sortie culturelle, comme prévue. Nous parvenons à acheter de l'artisanat au Comité d'artisanat haïtien qui regroupe des créateurs de tout le pays. Vous pourrez le découvrir sur notre stand, lors de nos prochaines manifestatoins. Ensuite, notre vélléité de sortie s'arrête net car les endroits que nous avions prévu de visiter : musée MUPANAH, librairie La Pléiade et l'association Fokal sont fermés en raison des événements. Nous revenons donc à l'hôtel où nous travaillons sur notre prochain compte-rendu et sur le logo en direct avec Papito.

Nous avons fait le décompte des voix et vous présentons celui qui a été retenu à la majorité. Il ne vous reste plus qu'à choisir entre le modèle avec la colombe ou celui avec les silhouettes pour que le logo participatif de notre association soit adopté à la majorité. Merci de faire votre choix en indquant colombe ou silhouette et nous dire ce que vous en pensez.

Et pour finir, puisque nous n'avons pas de logo à vous présenter, un selfie de Monique, Papito et moi ce soir.

Si tout va bien demain, nous vous réservons quelques surprises...

Ce matin, la situation est toujours tendue dans le pays. Deux universités ont annulé nos rendez-vous d'hier et nous ne pourrons malheureusement pas les reporter avant notre départ. Ce matin, nous nous rendons à la fabrique de café Rebo pour en rapporter pour nos prochaines manifestations. Par rapport à ces derniers jours, les rues sont calmes, il n'y a pas énormément de circulation. La rue est parfois jonchée de pavés et de pneus enflammés. Le Comité artisanal haïtien est fermé. Nous retenterons l'expérience demain. Nous nous rendons ensuite à l'université. Le recteur n'a pas pu venir en raison des événements, l'université est déserte, mais nous rencontrons M. Chéry, l'administrateur avec lequel nous avons une intéressante discussion. Nous vous en dirons plus à notre retour. Il est très fier des résultats et de l'attitude de Papito et lui propose de venir donner des cours lorsqu'il aura terminé ses études. Il nous confie par ailleurs que "si Haïti comptait un millions de Papito, le pays pourrait être redressé sans problèmes" Cela nous conforte dans l'idée que c'est grâce à la jeunesse que nous aidons aujourd'hui que les choses pourront évoluer dans le bon sens. Direction ensuite vers l'école Saint-François de Salles où nous rencontrons les responsables de l'école pour une discussion sur notre partenariat et l'école professionnelle Gallagher dans laquelle a étudié Wilguens qui vient d'être accepté en sciences de l'agronomie à l'université américaine de Port-au-Prince (UNASMOH). Après un examen de compétences, ses deux ans à l'école Gallagher sont prises en compte il est donc admins directement en 3ème année. Nous allons ensuite visiter l'école Gallagher dans laquelle sont ouvertes plusieurs formations : cuisine/pâtisserie, secrétariat, techniques agricoles. Nous faisons d'ailleurs connaissance avec une association qui regroupe 24 associations d'agriculteurs travaillant autour de projets pour mutualiser les compétences et réfléchir ensemble à différents projets pour développer l'agriculture. Nous nous rendons ensuite chez Marie-Guerdy qui nous présente Kenji, son bébé et nous offre un repas, mais en raison d'une panne d'électricité qui dure depuis plusieurs jours déjà, du peu de temps dont nous disposons en raison de la réorganisation de notre planning et de la situation qui nous oblige à rentrer avant la nuit pour plus de sécurité, nous ne pouvons participer à l'atelier de cuisine prévu. Ce sera pour une autre fois, la prudence avant tout. De toute façon, nous la retrouverons dimanche lors d'une rencontre avec tous nous étudiants.

Pas de photo particulière aujourd'hui si ce n'est le salon de l'hötel dans lequel nous avons passé une grande partie de la journée en raison d'une grosse manifestation sur Port-au-Prince. Il était fortement déconseillé de se déplacer. Nous avons préféré jouer la prudence et ne pas mettre en danger ni nos accompagnateurs, ni nous-mêmes. Nous avons donc joué à la dinette dans la cuisine de l'hôtel que la patronne avait gracieusement mise à notre disposition. Une première ! Ensuite, nous avons pris un cours de créole avec Monsieur le Professeur Papito qui a fait preuve d'une grande patience pour nous expliquer toutes les subtilités de sa langue. Je dois avouer qu'il parle beaucoup mieux le français que nous n'arrivons à prononcer le créole. Mais nous allons nous y appliquer. Nos plans sont donc modifiés en raison de la situation. Demain, nous avons prévu d'aller visiter le Comité artisanal haïtien pour rapporter de l'artisanat pour l'association, rencontrer le recteur de l'université Lumière à Port-au-Prince, puis la responsable de l'école profesionnelle Gallagher et l'après-midi, nous allons rencontrer Marie-Guerdy et prendre des cours de cuisine haïtienne que nous pourrons mettre en pratique à notre retour en France. Suite au prochain épisode.